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Le château de Brassac est l’un des plus importants des environs, grâce à son excellente position défensive au sommet de pentes raides, et à sa situation à la limite entre l’Agenais et le Quercy. Son importance est attestée dès le XIIe siècle, c’était une baronnie.

Il appartenait alors aux Planels, vassaux du duc d’Aquitaine mais établis sur les terres du comte de Toulouse, qui en devint propriétaire avant 1190. Une histoire mouvementée le fit alors passer aux mains des anglais puis à nouveau au comte de Toulouse en 1200, puis encore du côté anglais.

Bertrand de Galard, fils d’Eléonore d’Armagnac, fit hommage au roi Henri II d’Angleterre en 1266 et 1291 pour ce château. À partir de là la famille de Galard de Brassac s’allia avec les principales familles des environs.

En 1508 François de Galard de Brassac épouse Jeanne de Béarn. Leur descendance prend le nom de Galard de Béarn de Brassac, le château de Brassac n’étant qu’une des multiples possessions de cette famille.

Le château est de nos jours une imposante demeure reconstruite aux XVe et XVIe siècles, dont les extérieurs sont visitables.

Historique

L’histoire du château de Brassac nous est très mal connue avant le 12° siècle.

En 1180, le comte de Toulouse Raymond V achète le château et une partie de la seigneurie de Brassac à Raymond de Planels.
Il y installe une garnison et fait construire une vaste enceinte en pierre autour du château qui n’est alors qu’un grand donjon rectangulaire dressé sur l’a-pic de la colline et protégé par un fossé.

A cette époque le roi d’Angleterre Henri II Plantagenêt, duc d’Aquitaine depuis son mariage avec Aliénor en 1152, est maître de tout le Sud-Ouest de la France et revendique le Quercy qui se trouve dans la mouvance du comte de Toulouse.
Raymond V est ainsi contraint de reconnaître la suzeraineté anglaise. Le château de Brassac appartiendra même personnellement à Richard Cœur de Lion pendant quelque temps.

Le comte de Toulouse profite par la suite des succès militaires des rois de France Philippe Auguste et Louis VIII dans le Sud-Ouest pour rejeter la tutelle anglaise.
Pendant la Croisade contre les Albigeois (1209-1244), les comtes de Toulouse Raymond VI et Raymond VII sont successivement excommuniés pour le soutien qu’ils apportent aux cathares. Le Quercy est ravagé par Simon de Montfort et ses croisés, et la seigneurie de Brassac est confisquée en 1235 au profit de l’évêque de Cahors.

A la mort de Raymond VII en 1249, le comté de Toulouse échoit à Alphonse de Poitiers, frère du roi Saint Louis, qui a épousé Jeanne, la fille unique et l’héritière de Raymond VII. Alphonse de Poitiers fait reconnaître son autorité suzeraine sur Brassac, au détriment de l’évêque de Cahors.
Les seigneurs de Brassac font allégeance au roi de France Philippe III le Hardi lorsque le comté de Toulouse est annexé au domaine royal en 1271, à la mort sans postérité de Jeanne et d’Alphonse.

En 1278, Géraud Ier de Galard épouse Eléonore d’Armagnac qui lui apporte en dot la seigneurie de Brassac.
Pendant la guerre de Cent Ans (1337-1453), les Galard de Brassac prêtent d’abord hommage au roi d’Angleterre avant de passer au service du roi de France. Le château est pris à 2 reprises par Anglais, en 1346 et en 1356.

En 1508, François de Galard de Brassac épouse Jeanne de Béarn qui lui apporte , ainsi qu’à leur descendance, le nom, les armes et les titres de la Maison de Béarn.
Pendant les guerres de Religion (1562-1598) Jean III de Galard est chargé de défendre Lauzerte contre les Protestants, qui s’en emparent et assiègent le château de Brassac.

En 1609, la seigneurie de Brassac est érigée en comté par Henry IV.

En 1790, le château est incendié par les révolutionnaires et il sort quelque temps de la famille de Galard qui parvient néanmoins à le racheter après la Révolution.

Au cours du 19e siècle les Galard de Béarn connaissent de graves revers de fortune qui les empêchent d’assumer l’entretien de leur domaine.
Le château se dégrade peu à peu et il est finalement acquis en 1891 par la famille Chabrié qui en entreprend la restauration.

En 1997, Madame de La Baume, arrière-petite fille de Monsieur Chabrié fait donation du château de Brassac à Gilles de Galard de Béarn, descendant direct de Géraud ler de Galard.

Architecture

Classé Monument Historique, le château de Brassac est une imposante forteresse militaire construite et modifiée par étapes successives du 12ème au 16ème siècle.
En avant du château actuel se trouve une motte féodale qui a supporté un premier château et une fortification villageoise dont il reste des morceaux d’enceinte.
Le château actuel se situe sur l’autre éminence du site, en de la colline. Il se présente comme un quadrilatère de 40 m de côté flanqué de 4 grosses tours circulaires.
Cette enceinte délimite une cour sous laquelle ont été construites des salles de garde. Les tours et les courtines ont été arasées après la Révolution, jusqu’au niveau de la cour.

Le château comprend 2 parties distinctes :

La partie supérieure est constituée par le logis seigneurial posé sur la cour et qui forme un des murs d’enceinte.
Ce corps d’habitation a été construit au début du 14ème siècle sur l’emplacement du château du 12e siècle dont on a retrouvé les fondations dans les caves. Il a connu quelques aménagements à la fin du 15e siècle, notamment le percement de plusieurs fenêtres et I’ adjonction d’une tour polygonale contenant l’escalier à vis qui dessert les étages.
On accède à la cour et au logis par un pont en pierre (autrefois pont-levis en bois) qui enjambe l’ancien fossé et fait la jonction entre les deux éminences du site.
Le logis a été incendié à la Révolution et tout l’intérieur a été détruit. Il a été réaménagé au 19ème, puis au 20ème siècle.
La maison est toujours habitée de nos jours et cette partie n’est pas ouverte au public.

La partie basse est formée par le gros de la forteresse construite au 13ème siècle et modifiée au 16ème siècle.
Bien qu’ arasées, les tours et les courtines constituent un ensemble imposant de plus de 10 m de haut, avec des murs de 2 à 3 m d’épaisseur composés de gros blocs de pierre blanche.
Cette forteresse dont les tours sont percées de meurtrières et de canonnières typiques du 16ème siècle était entourée de douves sèches, aujourd’hui comblées.

Les salles de garde, au nombre de 3, sont situées sous la cour. Disposées sur 2 niveaux, elles communiquent entre elles et avec les 2 tours qui les encadrent. Elles sont distribuées par un escalier en pierre qui débouchait autrefois directement dans la cour, du côté opposé au logis.
Ces salles, dont l’aménagement intérieur a entièrement disparu, et notamment les séparations entre les différents niveaux – voûtes et planchers -, ont été conçues pour un usage exclusivement militaire et ne disposent d’aucun élément de luxe ou de confort, à l’exception de cheminées et de latrines encastrées dans les murs des tours.
Les salles ont été laissées à l’abandon après la Révolution et elles se sont dégradées peu à peu au cours du 19ème siècle.
Un gros travail de restauration a été fait ou début du 20ème siècle avec, notamment, la reconstruction des voûtes.

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